Vague de démissions dans la police nationale et la gendarmerie

Police et gendarmerie face à une vague massive de départs

La Cour des comptes souligne, dans un récent rapport, les difficultés rencontrées par la police et la gendarmerie pour retenir leurs agents, un problème qui s'est intensifié depuis 2020, tandis que ces institutions peinent à recruter.

Le rapport indique que le nombre record de départs dans les rangs de la police et de la gendarmerie a été atteint en 2021, puis de nouveau dépassé en 2022. La Cour des comptes attribue cette situation inédite à « un phénomène de fond installé depuis la fin de la crise sanitaire ».

Cette tendance, déjà record en 2021 et accentuée en 2022, est due principalement à la concurrence avec les polices municipales qui attirent de plus en plus de policiers et gendarmes grâce à de meilleures conditions de travail et de rémunération. D'autres facteurs contribuent également à cette situation, tels que l'augmentation des démissions des élèves en formation et la hausse des détachements dans d'autres administrations, notamment de 50 % dans la police.

Le rapport note que les créations d'emplois dans la police ne parviennent pas à endiguer ce phénomène, car elles concernent principalement des postes administratifs et scientifiques. En 2022, 874 recrutements ont été effectués dans ces services, alors que le nombre de policiers actifs a diminué de 117 équivalents temps plein (ETP). Ceci représente un défi majeur pour le gouvernement, qui a placé le doublement des effectifs sur la voie publique au cœur de sa politique sécuritaire.

La qualité des recrutements est également en baisse, selon le rapport. En 2022, la police et la gendarmerie ont été contraintes d'augmenter les recrutements de 25 % et 29 % respectivement, entraînant une série de conséquences en chaîne.

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